AGBE (Agbétahoyo) LA MER.
LES ETATS UNIS d'AFRIQUE
Nous avons le POTENTIEL !
Tant en RESSOURCES HUMAINES que NATURELLES.
Cessons de flatter nos EGOS en pratiquant la politique du Ventre.
Pendant que nous nous détruisons de diverses manières, nous sommes pillés et relégués aux rangs des mendiants miséreux.
Engageons-nous réellement sur la VOIE de la Liberté, du Bien-Être et du Partage équitable envers l’Humanité.
Philosis
Que vaut la Vie de vos concitoyens à vos yeux ?
Que vaut le Pouvoir sans partage ?
Que vaut l’Accumulation de vos biens à l’Etranger, alors que vos concitoyens se retrouvent dans un dénuement pitoyable ? Poussés sur les routes par le crépitement des armes (qui proviennent d’où ?) et parqués dans des champs… Ces mêmes concitoyens qui hier, scandaient des cris d’ESPOIR et vous faisaient CONFIENCE .
SOUVENEZ-VOUS un instant, dans vos délires de POUVOIR, qu’un Linceul n’a pas de poche.
S’en SOUVENIR pour ne plus TUER Père et Mère… Amis et Frères au nom du Pouvoir.
AZIZAMAN.
LES FAITS HISTORIQUES ET LES RAISONS DES CAUSES.
1887 | Sadi Carnot est élu président de la République française. |
1889 | Le prince Kondo devenu en 1875 Vidaxo (prince héritier choisi par son père le roi Glèlè), accède au trône en 1889 sous le nom du roi Béhanzin (En langue fon : Gbê hin azin bo aï djrè. Qui signifie : "L'univers tient l'œuf que la terre désire"), son règne durera jusqu'à 1894. Le roi Béhanzin a consacré la courte durée de son règne de 1889 à 1894 à l'édification et l'unité de son pays, à renforcer la puissance de son armée, à développer le commerce, l’architecture et les arts. Comme il disait "un pays n'est grand que s'il est libre, je ne cèderai jamais une parcelle de la terre de mes ancêtres", très attaché au respect de la terre des ancêtres il avait une croyance irréductible en l'indépendance des nations et à leur coexistence. En 1894 le roi Béhanzin fut déporté en exil à la Martinique et ensuite à Blida en Algérie où il décède à Alger le 10 décembre 1906, enterré au cimetière Saint-Eugène d’Alger, sa dépouille mortelle ne pourra retrouver la terre de ses aïeux que 22 ans plus tard, même mort il continuait à faire peur aux autorités coloniales françaises, tant l'autorité du défunt roi était restée intacte dans son pays le Dahomey malgré la domination coloniale. Le roi Béhanzin est resté pour toujours le héros de la résistance à la colonisation, chaque Dahoméen a fait sien le dernier message du roi «Guédébé...reste debout, comme moi, comme un homme libre». |
1892 | La France est dans les turbulences politiques : Une enquête parlementaire est lancée en France sur le scandale de Panama mettant en cause une centaine de parlementaires. |
28 janvier 1894 | Le roi Béhanzin quitte Abomey pour rejoindre Cotonou. |
11 février 1894 | Le roi Béhanzin embarque à Cotonou accompagné de son fils Wouanilo, de quelques membres de sa famille et d'une suite. |
Ephémère PASSAGE à PARIS en 1893
LIBREMENT ET AVEC ASSURANCE:
EN FEVRIER 1894,QUITTE COTONOU
MÊME MORT... IL INSPIRE TOUJOURS LA CRAINTE. CAR, NUL NE SAIT...
Philosis
Discours d'adieu du roi Béhanzin
Ce célèbre discours du roi Béhanzin est le dernier message fort qu'il a prononcé le 20 janvier 1894 en signe d'hommage à son armée dont il a toujours loué le courage et la bravoure des soldats et des amazones.
« Compagnons d'infortune, derniers amis fidèles, vous savez dans quelles circonstances, lorsque les Français voulurent accaparer la terre de nos aïeux, nous avons décidé de lutter.
Nous avions alors la certitude de conduire notre armée à la victoire. Quand mes guerriers se levèrent par millier pour défendre le Danhomè et son roi, j'ai reconnu avec fierté la même bravoure que manifestaient ceux d'Agadja, de Tégbessou, de Ghézo et de Glèlè. Dans toutes les batailles j'étais à leurs côtés.
Malgré la justesse de notre cause, et notre vaillance, nos troupes compactes furent décimées en un instant. Elles n'ont pu défaire les ennemis blancs dont nous louons aussi le courage et la discipline. Et déjà ma voix éplorée n'éveille plus d'écho.
Où sont maintenant les ardentes amazones qu’enflammait une sainte colère ?
Où, leurs chefs indomptables : Goudémè, Yéwê, Kétungan ?
Où, leurs robustes capitaines : Godogbé, Chachabloukou, Godjila ?
Qui chantera leurs splendides sacrifices ? Qui dira leur générosité ?
Puisqu’ils ont scellé de leur sang le pacte de la suprême fidélité, comment accepterais-je sans eux une quelconque abdication ?
Comment oserais-je me présenter devant vous, braves guerriers, si je signais le papier du Général ?
Non ! A mon destin je ne tournerai plus le dos. Je ferai face et je marcherai. Car la plus belle victoire ne se remporte pas sur une armée ennemie ou des adversaires condamnés au silence du cachot. Est vraiment victorieux, l'homme resté seul et qui continue de lutter dans son cœur. Je ne veux pas qu'aux portes du pays des morts le douanier trouve des souillures à mes pieds. Quand je vous reverrai, je veux que mon ventre s'ouvre à la joie. Maintenant advienne de moi ce qui plaira à Dieu ! Qui suis-je pour que ma disparition soit une lacune sur la terre ?
Partez vous aussi, derniers compagnons vivants. Rejoignez Abomey où les nouveaux maîtres promettent une douce alliance, la vie sauve et, paraît-il, la liberté. Là-bas, on dit que déjà renaît la joie. Là-bas, il paraît que les Blancs vous seront aussi favorables que la pluie qui drape les flamboyants de velours rouge ou le soleil qui dore la barbe soyeuse des épis.
Compagnons disparus, héros inconnus d'une tragique épopée, voici l'offrande du souvenir : un peu d'huile, un peu de farine et du sang de taureau. Voici le pacte renouvelé avant le grand départ.Adieu, soldats, adieu !...
Guédébé...reste debout, comme moi, comme un homme libre. Puisque le sang des soldats tués garantit la résurrection du Danhomè, il ne faut plus que coule le sang. Les ancêtres n'ont plus que faire de nos sacrifices. Ils goûteront mieux le pur hommage de ces cœurs fidèles unis pour la grandeur de la patrie.C'est pour quoi j'accepte de m'engager dans la longue nuit de la patience où germent des clartés d'aurore.
Guédébé, comme le messager de la paix, va à Ghoho où campe le général Dodds.
Vas dire au conquérant qu'il n'a pas harponné le requin.
Vas lui dire que demain, dès la venue du jour, de mon plein gré, je me rends au village de Yégo.
Vas lui dire que j'accepte, pour la survie de mon peuple, de rencontrer dans son pays, selon sa promesse, le président des Français. »
Le 26 janvier 1894, le roi Béhanzin arrive à Goho pour rencontrer le général français Dodds et mit fin à la guerre.
Le roi Béhanzin a aussi laissé ce message pathétique aux enfants de son pays : "Le Requin se rend. Mais, les fils du Dahomey ne trahiront pas".
Ainsi prit fin la fantastique histoire du royaume de Dahomey libre et indépendant.
IRONIE du SORT: le 25 Juin 1894, Sadi Carnot le président de la République française est assassiné par Cesario un anarchiste italien. "GOU dans ses Oeuvres..." (Une METAMORPHOSE de 5).
Farewell to Storyville
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